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L’étau se resserre autour des algues vertes

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Enquête. Les premières analyses sur les sangliers morts accusent le végétal, sans l’incriminer formellement.
Un cadavre de sanglier à l'embouchure de l'estuaire du Gouessant, dans les Côtés d'Armor, le 27 juillet 2011. (© AFP photo AFP)
publié le 2 août 2011 à 0h00

Prudence. Les premiers résultats des analyses confiées à des laboratoires spécialisés après la mort de plusieurs sangliers sur la plage de Morieux ne permettent pas d’incriminer formellement les algues vertes, assure la préfecture des Côtes-d’Armor. Pourtant, selon ces résultats, outre un œdème pulmonaire, cinq marcassins sur six présentaient des taux d’hydrogène sulfuré (H2S), le gaz toxique dégagé par les algues en putréfaction, allant de 0,14 mg/kg à 1,72 mg/kg.

«Avec des telles différences de valeurs, on ne peut tirer aucune conclusion», relativise-t-on cependant à la préfecture. Et de citer, pour mettre en avant la disparité des taux, le cheval mort en 2009 sur une plage de Plestin-Les-Grèves, dans le même département, qui présentait 1,18 mg/kg. «Ne disposant pas d'échelle biologique de valeur néfaste d'H2S pour les animaux, nous ne pouvons certifier que la mort des sangliers et marcassins est due à cette présence», insiste Philippe de Gestas-Lespéroux, secrétaire général du préfet. Le seul marcassin ne présentant aucune trace d'hydrogène sulfuré a révélé la présence de chloralose, utilisé pour empoisonner les rongeurs, mais en quantités insuffisantes pour expliquer la mort de l'animal. Celui-ci va faire l'objet d'analyses complémentaires.

Trente-six sangliers au total ont été ramassés en dix jours sur la plage ou à proximité des rivages de Morieux, où se jette la rivière du Gouessant. Dimanche, un ragondin est venu s’ajouter à la liste. Plusieurs