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Analyse

La France campe sur son soutien à l’atome

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Cinq mois après Fukushima et en plein audit des réacteurs nationaux, François Fillon a réaffirmé, hier au Bugey (Ain), la continuité de la politique du pays en faveur du nucléaire.
publié le 30 août 2011 à 0h00

Que les Cassandre de l'atome remballent leurs prédictions ! La catastrophe de Fukushima - toujours en cours depuis le 11 mars - n'y fera rien : la France ne changera pas d'un iota sa position sur l'énergie nucléaire. C'est en substance le message qu'a voulu faire passer le Premier ministre, en visite hier à la centrale du Bugey (Ain). François Fillon s'est dit convaincu de «la place essentielle que le nucléaire occupe dans notre économie et notre bien-être quotidien». Accompagné du ministre de l'Energie, Eric Besson, et de la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, Fillon a récusé les «approches manichéennes» sur ce dossier. Aucune sortie du nucléaire à l'horizon, aucun doute à l'égard de cette énergie, la visite d'hier insiste sur «la maîtrise internationalement reconnue de la France» en la matière et la continuité du choix de l'Hexagone.

Pilule. Et pour cause : en France, le nucléaire produit 74% de l'électricité, et d'après la dernière étude du cabinet Pricewater House Coopers, la filière générait 125 000 emplois directs en 2009. Pour mieux faire passer la pilule pronucléaire, le Premier ministre a insisté hier sur «l'engagement intangible des pouvoirs publics» à assurer «la qualité et la sûreté [du] parc nucléaire français». C'est le mantra de l'industrie et des pouvoirs publics depuis six mois : le nucléaire français est sûr, et on va vous le prouver. Souvenez-vous, dans les jours qui ont suivi la