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Libération

Les zoos grognent contre le plan d’austérité

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Rigueur. Le gouvernement veut augmenter la TVA des parcs animaliers, qui craignent pour leur avenir.
publié le 31 août 2011 à 0h00

Ce sont les zoos qu'on assassine ! Voilà, en substance, le cri des directeurs des parcs animaliers français. Sans crier gare, François Fillon a annoncé la semaine dernière, dans le cadre du plan d'austérité, le relèvement de la TVA sur les billets d'entrée des parcs à thème, à 19,6% contre 5,5% actuellement. Matignon espère gratter 90 millions d'euros par an et se justifie en affirmant mettre fin à une «distorsion de concurrence entre plusieurs activités aux finalités similaires», les parcs aquatiques et jeux de plein air étant à 19,6%.

Le gouvernement met ainsi dans le même sac des mastodontes de l’attraction comme Eurodisney (15 millions de visiteurs par an) et des zoos qui ont dépassé leur vocation de loisir pour être partie prenante de la préservation de la biodiversité.

«Si nous avons obtenu en 1972 une TVA à 5,5%, rappelle le comte de la Panouse, fondateur du parc de Thoiry dans les Yvelines, c'est en contrepartie de nos missions de service public : élevage de la faune sauvage dans le cadre de programmes européens de gestion, présentation des animaux au public, le tout sous le contrôle de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Nous avons renoncé à toute valeur marchande pour nos animaux et mutualisé nos effectifs au sein du réseau européen des zoos afin d'assurer la conservation d'espèces en danger ou éteintes en milieu naturel.»

Depuis, les zoos ont aussi été chargés de missions pédagogiques, notamment auprès des é