Rentrée en fanfare pour le collectif antipub des Déboulonneurs, avec deux procès au Palais de justice, à Paris. Une tribune judiciaire dont les militants contre la pollution visuelle veulent profiter pour dénoncer le diktat des afficheurs - notamment du groupe de Jean-Claude Decaux, un proche de Nicolas Sarkozy -, sur le ministère de l'Ecologie. Partisans de la «désobéissance civile non violente et à visage découvert», les Déboulonneurs organisent des barbouillages de panneaux publicitaires. En 2010, ils avaient obtenu une relaxe du tribunal de grande instance de Paris au nom de la «liberté d'expression». Aujourd'hui a lieu leur procès en appel. Demain, c'est un autre barbouillage qui les ramènera à la barre.
Dégâts. Amèrement déçus par les travaux du Grenelle de l'environnement sur l'affichage publicitaire auxquels ils ont participé avec deux autres associations - Paysages de France et Résistance à l'agression publicitaire -,le collectif a perdu espoir de freiner «la jungle publicitaire» qui défigure les villes. «La loi Grenelle 2 votée en juillet 2010 avait déjà fait un beau cadeau aux annonceurs, souligne Nicolas Hervé, porte-parole des Déboulonneurs, en légalisant des dispositifs jusque-là illicites : bâches géantes sur les immeubles en rénovation, autorisation des écrans vidéo publicitaires, et des panneaux géants autour des aéroports.» Néanmoins, les trois associations espéraient limiter les dégâts grâce au d