Décontaminer. Six mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, c'est le mot d'ordre des autorités japonaises. Encore faut-il localiser les sols irradiés. Un défi complexe car après les rejets massifs en mars, sur des dizaines de kilomètres, les vents, les pluies, les ruissellements, ont dispersé très loin des quantités non négligeables d'isotopes. Les autorités ont localisé des poches radioactives jusqu'à Niigata (ouest), Nagano (centre), ou Tokyo (touchée dès le 15 mars par de l'iode et du césium). «Détecter tous les dépôts radioactifs est une course contre la montre qui risque de prendre des années. Ils sont dispersés sur une surface gigantesque», explique Wataru Iwata, responsable du centre de mesure CRMS à Fukushima.
Casse-tête. A Tokyo et dans ses environs, le Defense Radiation Project, une organisation qui mesure la radioactivité ambiante, a relevé cet été dans le quartier de Shinjuku 70 915 becquerels par mètre carré de césiums 134 et 137, et trois fois plus encore à Edogawa, au nord-est de la ville. A Chiba, à 50 kilomètres à l'est de la capitale, ses équipes ont relevé dans un jardin 455 845 becquerels au mètre carré. Et dans un autre jardin, à Saitama, à trente minutes de train au nord de Tokyo, 919 100 becquerels. En mai, l'Institut de radioprotection et de sécurité nucléaire (IRSN) avait proposé un seuil maximal de 600 000 becquerels par mètre carré avant évacuation.
La radioactivité est aussi disséminée que très localisée. Un casse-t