Il y a dix ans, le 21 septembre 2001, un stock de nitrates d'ammonium explosait dans l'usine AZF, en proche banlieue de Toulouse. 31 morts, 2000 blessés, près de 30.000 logements endommagés et pas loin de 2 milliards d'euros de dégâts. Des sites industriels comme celui-ci, il en existe 686 (classés Seveso seuil haut) en France, et les incidents sont plus nombreux que l'on ne croit.
La semaine dernière, une explosion sur le site de Marcoule, dans le Gard, a tué un ouvrier, blessant quatre autres. Ce week-end, un départ de feu, heureusement vite contrôlé, dans une raffinerie près de Lyon, aurait pu virer au drame. D'où ces interrogations: est-on à l'abri d'un autre AZF demain, quelque part en France ? Des mesures ont-elles été prises pour prévenir les risques ? Entretien avec Marc Sénant, coordinateur du réseau risques industriels de France nature environnement.
A-t-on tiré les leçons de la catastrophe d'AZF?
En partie. L'explosion d'AZF a permis de prendre la mesure du problème majeur, la cohabitation entre usines à risques et populations riveraines.
sur la prévention des risques apporte des solutions. Ainsi, l'obligation faite aux industriels d'établir les scénarios d'accidents. Un vrai travail d'identification des dangers a été réalisé permettant de savoir comment agir et où investir en priorité pour réduire les failles. 1,5 milliard d'euros ont ainsi été in