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Libération

Gaz de schiste : les Cévennes épargnées

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Énergie . Nicolas Sarkozy a annoncé, hier, l’abrogation de trois permis d’exploration dans le sud de la France.
publié le 5 octobre 2011 à 0h00

L'annonce aurait dû faire grogner les industriels et ravir les écologistes, voilà qu'elle plonge tout le monde dans la défiance. Lundi, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a prévenu de l'abrogation de trois permis de recherche de gaz de schiste accordés à Total et à l'américain Schuepbach dans le sud de la France. A l'origine de cette décision, la forte mobilisation contre la technique de fracturation hydraulique, dévastatrice pour l'environnement. Hier, en visite dans le parc des Cévennes, Nicolas Sarkozy a confirmé que «les trois permis de recherche de gaz de schiste» dans cette région seraient «abrogés».

Une décision très politique, qui surprend Total. «Nous avions renoncé à la technique de la fracturation hydraulique et notre projet n'empiétait pas sur le parc des Cévennes», s'étonne Bruno Courme, directeur de l'exploitation du gaz de schiste en Europe pour Total. Son de cloche un brin catastrophiste du côté des industriels : «Cette décision porte préjudice à l'économie française, déplore Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Trouver du gaz naturel et en vendre est une source de revenus. On importe 99% du pétrole qu'on consomme et 98% du gaz, donc on se prive d'une ressource importante.»

Si les Cévennes semblent désormais épargnées par une technique polluante, qu'en est-il des autres régions ? D'après le discours du chef de l'Etat, l'exploration des gaz de