Conscients des bouleversements climatiques, de la rareté des matières premières, des ravages de la déréglementation économique et financière, les Français sont de plus en plus inquiets pour l’avenir de la planète. Peu à peu, nos concitoyens deviennent les acteurs de leur propre avenir, des consommateurs avertis et responsables, qui choisissent de consommer bio, achètent équitable ou encore se tournent vers une finance éthique en choisissant l’investissement socialement responsable (ISR).
De puissantes règles s'appuyant sur de solides valeurs sont également réclamées aux dirigeants de ce monde, à ceux de notre pays, mais également aux différents acteurs économiques. Jetant les bases d'un nouveau modèle de gouvernance, le Grenelle de l'environnement avait notamment instauré, dans l'article 225 de sa loi de transposition, une «responsabilité sociale des entreprises» (RSE). Celle-ci prévoyait de faire certifier des indicateurs sociaux et environnementaux dans les entreprises de plus de 500 salariés, de les rendre publics et les soumettre aux votes des actionnaires. Nous étions le premier pays du monde à aller aussi loin.
L’esquisse de cette transformation de la société n’a cependant pas été comprise ni acceptée par les syndicats patronaux, ni par certains élus de la majorité, lesquels croient toujours aux vertus du capitalisme traditionnel. Utilisant les vieilles méthodes du lobbying, ces organisations professionnelles ont mobilisé la frange la plus fermée de la droite po