Peut-on parler de collusion droite-gauche à propos d’écologie ? A comparer leurs programmes, on constate que l’UMP n’a pas de rubrique spécifique et que le PS propose surtout, avec la réduction de la part du nucléaire, une fiscalité verte et des écolabels. Si le PS apparaît plus protectionniste et plus précis que l’UMP, notamment via ses références à l’agriculture biologique et aux énergies renouvelables, les deux partis observent trois grands points communs :
- Aucune réflexion sur les niveaux de production et de consommation (donc de déchets) qui conditionnent pourtant tout le reste (énergie, réchauffement climatique, épuisement des ressources) ;
- L’oubli des conditions concrètes de réalisation des programmes et des normes de protection de l’environnement, à savoir des sources fiables et des inspecteurs contrôlant leur application effective ;
- La question essentielle de la démocratie environnementale brille par son absence des deux côtés.
Les principales mesures - les plus urgentes et élémentaires - à prendre sur ces trois points sont pourtant peu coûteuses et peuvent aisément être listées au regard des dérives récentes et des contraintes liées à la crise.
Tout d’abord, mesurons la teneur en emplois de l’économie sociale et solidaire et de l’économie de proximité. Nous nous rendrons rapidement compte que les activités les moins polluantes et les circuits courts offrent plus de travail que la croissance économique.
Les recherches fondamentales et appliquées sont à multiplier, e