Menu
Libération
Récit

En Italie et en France, après la pluie, le bilan

Article réservé aux abonnés
Les violentes intempéries qui ont frappé ce week-end la péninsule et le sud de l’Hexagone ont fait dix morts et causé des dégâts matériels considérables.
Dans le centre de Gênes, samedi. Les inondations ont fait six morts dans la ville italienne. (Reuters)
publié le 7 novembre 2011 à 0h00

Une «tragédie», selon le président italien, Giorgio Napolitano. Le pire épisode météo qu'ait connu la Ligurie, dans le nord-ouest de l'Italie, depuis quarante et un ans. Les inondations fulgurantes qui ont ravagé la région de Gênes, vendredi, ont causé six morts. En l'espace de six heures, 356 mm d'eau, soit un tiers de la pluviométrie annuelle, étaient tombés sur la ville et ses alentours, entraînant les crues des rivières. Le parquet a ouvert une enquête contre X pour catastrophe et homicides multiples, estimant que l'on aurait pu mieux préparer la population. Des experts ont été nommés pour déterminer les causes du débordement des cours d'eau dans cette cité portuaire qui s'est développée entre la mer et des collines abruptes. Des spécialistes ont stigmatisé la législation régionale, trop laxiste, qui aurait réduit de dix à trois mètres la distance minimale pour la construction à proximité d'un cours d'eau.

Les dégâts matériels sont considérables. Rues envahies de boue, conduites de gaz arrachées, magasins inondés… Le travail des secouristes était rendu difficile, samedi, par la pluie qui a continué de tomber sur cette ville de 600 000 habitants. Cent vingt personnes ont été relogées dans des écoles.

Crue du Pô. Ces fortes pluies se sont abattues une semaine après une autre vague d'intempéries, qui avait déjà fait dix morts et des centaines de millions d'euros de dégâts en Ligurie et dans le nord de la Toscane. Et la péninsule n'en a pas fini : les