Nous sommes végétariens car conscients de l'impact global de notre alimentation sur l'environnement, sur les équilibres territoriaux, mais aussi conscients de la souffrance animale et de la nécessité de bientôt devoir nourrir dix milliards d'humains. Certains d'entre nous n'ont pas encore franchi le pas, mais réduisent leur consommation de viande, expérimentant eux aussi ces regards incrédules qu'entraîne l'aveu d'un végétarisme, fût-il partiel et progressif.
Un décret récent sur l’alimentation dans les cantines scolaires (1) a fait parler de lui. Il a le mérite de revenir sur la mise à disposition systématique de ketchup et de sel sur les tables de nos enfants. Mais à quel prix ? Ce texte, sous couvert d’améliorer la qualité nutritionnelle des repas, redéfinit comme sources de protéines exclusives les viandes, poissons, œufs ou abats.
Végétariens, nous savons bien que l’apport nutritionnel des protéines végétales n’a rien à envier à celui de la viande. Et si nous croquons des carottes, nous savons composer nos menus autour de céréales et légumineuses qui nous fournissent ensemble les protéines nécessaires.
Manger moins ou pas de viande, c'est meilleur pour la planète ! L'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) reconnaît l'élevage comme l'un des premiers responsables des problèmes environnementaux mondiaux, car celui-ci produit davantage de gaz à effet de serre (en équivalent CO2) que le secteur des transports. Défor