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Libération

Iode radioactif baladeur : Fukushima disculpé

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publié le 16 novembre 2011 à 0h00

Un chouïa d’iode radioactif se balade dans le ciel français et européen. En très faible quantité, mais bigrement insolite : personne ne sait d’où il vient.

De quand date l’alerte ?

L’alerte avait été donnée dès le 11 novembre par l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique). De faibles quantités d’iode-131 ont été détectées en Europe centrale par l’autorité de sûreté nucléaire tchèque qui en a aussitôt informé l’AIEA.

L’iode radioactif peut-il venir de Fukushima ?

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a publié hier son analyse sur la présence de ces traces d’iode radioactif dans l’atmosphère en France. Si les quantités sont minuscules et ne posent aucun problème de santé publique, il est important d’en déterminer l’origine. L’iode radioactif a une faible durée de vie : il se désintègre pour moitié en huit jours. En conséquence, si l’iode venait de la centrale japonaise, il aurait dû laisser une trace beaucoup plus forte sur son trajet entre le Japon et l’Europe centrale… ce qui n’a pas été détecté. L’IRSN confirme donc l’analyse préliminaire de l’AIEA, mais sur la base de détections et d’analyses plus précises d’iode-131 gazeux et particulaire en France. Les niveaux observés sont extrêmement bas, cent fois inférieurs à ceux mesurés lors du passage de l’air contaminé par les émissions les plus massives de Fukushima Daichi, fin mars, en France. L’iode radioactif émis à l’époque a disparu. Et celui qui est mesuré act