Pas de round d'observation. Les répliques choc fusent dès la première question sur la sortie du nucléaire. « L'économie d'énergie est la meilleure énergie que l'on puisse produire», lâche l'eurodéputé Vert. Et Anne Lauvergeon (1) de répondre: « Moi, je suis verte. Mais je ne suis pas anti-nucléaire ».
Sans surprise, le député européen avance l’idée que le nucléaire appartient au passé. L’ex-dirigeante d’Areva, elle, affirme que les centrales demeurent la solution la moins pire pour faire face à une demande d’énergie croissante. Qui plus est, elle défend l’électricité à bas coût, comme moteur de l’industrie française.
Première altercation « Moi je suis poli, je réponds aux questions qu'on me pose ». Ce sera la première altercation entre les deux protagonistes. A ce moment du débat, Anne Lauvergeon fait remarquer que le réchauffement climatique est absent de la réponse du député européen « écolo ».
Puis, elle pose la question du nucléaire médical. Ce à quoi Daniel Cohn-Bendit rétorque, avec sa verve et son ironie habituels: « Nous sommes des débiles mentaux… Mais pas à ce point! On ne peut pas comparer un scanner et une bombe atomique ».
C'est, ensuite, les huées du public qui accompagnent les paroles de l'écologiste, lorsqu'il dénonce les conséquences de l'exploitation de l'uranium au Nigeria. « C'est facile d'exploiter les noirs… », résume-t-il un peu vite. Une minute d'arguments, en haussant le