C'est l'histoire d'un clash annoncé qui aurait pu faire « pschitt »… jusqu'à que le public lance le sujet qui fâche : l'extraction du gaz de schiste.
José Bové et Christophe de Margerie, jumeaux de moustache, avaient jusqu’alors gardé un ton policé et mesuré leurs mots. Comme le veut la communication bien rodée de ces deux habitués des plateaux de télévision.
L'actualité des derniers jours aidant, le nucléaire s'est imposé dans la discussion. « L'industrie nucléaire est pour la première fois intervenue dans le débat. C'est aussi la première fois que le débat public sur la transition énergétique est au cœur de la présidentielle », constate le député européen écologiste José Bové. De l'autre côté de la table, Christophe de Margerie opine et prépare sa réplique devant un public qu'il sait hostile. « Il faut que la transition énergétique démarre avant 2017 car c'est une réponse à la crise sociale et économique que nous vivons », affirme le pdg du groupe pétrolier. Tout en vantant cette énergie nucléaire qui « réduit les émissions de gaz à effet de serre de 7% ». L'inévitable guerre des chiffres débute.
José Bové dégaine : « si nous continuons comme ça le réchauffement climatique résultera d'une augmentation de 6° alors qu'à Copenhague les ONG voulait la limiter à 2° ».
Il y a bien aussi « quelques attaques sournoises » dixit José Bové mais « elles sont faites en public, elles ne peuvent pas être sournoises ! » réplique