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Analyse

L’après-Kyoto dans un climat d’indifférence

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La convention de l’ONU sur le réchauffement s’ouvre aujourd’hui, à Durban en Afrique du Sud, en présence de 190 pays. Mais les négociateurs redoutent un échec.
Des femmes du sud de la Somalie, qui ont fui la famine, rassemblées dans un camp à Mogadiscio. (© AFP Tony Karumba)
publié le 28 novembre 2011 à 0h00

Qui sait où est passé le changement climatique ? Avec la crise de l’euro et des dettes souveraines, il est sorti de l’agenda international. C’est dans une relative indifférence que s’ouvrent, aujourd’hui, les négociations de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, à Durban, en Afrique du Sud. Dommage, parce que c’est là que se joue l’avenir du protocole de Kyoto. Un avenir au goût de plomb.

La convention a été signée par 190 Etats, en 1992 à Rio de Janeiro, lors du sommet de la Terre. En 1997, elle a accouché du protocole de Kyoto, un traité juridique contraignant les pays développés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La première phase du protocole s’achève en décembre 2012. Et après ? Après, rien.

Aucun pays ne s'est engagé formellement à poursuivre ses efforts, aucun accord n'encadre d'éventuelles promesses. Pourtant, il y a urgence, selon les derniers rapports de l'Agence internationale de l'énergie, du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) ou du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) : le réchauffement climatique s'accélère et ses effets s'intensifient à travers le monde (lire ci-contre). Si les pays développés engagés dans Kyoto ne le reconduisent pas pour la période 2012-2018, Durban sera la tombe de Kyoto. «C'est la pire des options, mais elle est sur la table», concède un des membres de la délégation française.

«Promesses». Le protocole de Kyo