Le maïs transgénique de la firme américaine Monsanto sera-t-il bientôt cultivé en France ? C’est la question à laquelle doit répondre aujourd’hui Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Ecologie, en visite dans le Gers, haut lieu de la lutte anti-OGM. Hier, le Conseil d’Etat a annulé la clause de sauvegarde prise par le gouvernement en 2008 afin de suspendre la culture du maïs transgénique de Monsanto, le MON 810, et remise en cause depuis par la Cour de justice européenne.
Le Conseil d'Etat a indiqué dans un communiqué que, «tirant les conséquences de l'arrêt de la Cour européenne», il relevait que «le ministre de l'Agriculture n'avait pu justifier de sa compétence pour prendre les arrêtés, faute d'avoir apporté la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement».
«Responsabilités». La déclaration a ravi les semenciers. «Le Conseil d'Etat confirme que la décision française était juridiquement infondée», se réjouissaient-ils dans un communiqué. «Depuis quatre ans, la culture est interrompue, privant les agriculteurs, par un brutal retour en arrière, de progrès et solutions agronomiques, et laissant les sociétés semencières dans une totale incertitude, a déploré Philippe Gracien, leur porte-parole. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et adopter des mesures concrètes afin que la liberté de cultiver des OGM soit effective et respectée.»
Début septembr