L'Europe, qui plaide pour que les bases et le calendrier d'un futur cadre international contraignant pour lutter contre le changement climatique soient discutés cette année à Durban (Afrique du Sud), demande "trop", a estimé un représentant de la délégation chinoise.
"J'ai échangé avec mes collègues européens avant de venir et je leur ai dis très clairement qu'un mandat, c'est trop", a indiqué mardi soir Li Gao, membre de la délégation chinoise en marge du sommet de l'ONU sur le climat.
Pékin «fera plus après 2020»
L'Europe, en échange de nouveaux engagements dans le cadre du protocole de Kyoto, souhaite que la conférence de Durban permette de déboucher sur un tel "mandat" vers un nouveau cadre international contraignant à l'horizon 2020.
Rappelant que la Chine s'est fixée des objectifs volontaires pour contenir ses émssions de gaz à effet de serre pour 2020, M. Li a souligné que son pays "ferait plus après 2020".
"Nous envisageons que nous serons plus développés à ce stade, et nous contribuerons davantage à l'effort global contre le changement climatique, c'est certain", a continué le représentant de la Chine, premier pays émetteur de CO2.
"Mais cela ne préjuge pas, à ce stade, de ce qui va se produire, quel genre d'objectif ou quelle nature juridique pour cet objectif", a-t-il indiqué.
La Chine s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, non en valeur absolue mais par unité de PIB, de 40 à 45% d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005.
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