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Bisphénol A : l’Europe et la France dose à dose

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Santé. L’Autorité européenne de sécurité alimentaire juge que les mises en garde françaises contre cette molécule ne se justifient pas pour l’heure.
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

Le communiqué publié hier était si alambiqué qu’on a dû demander l’exégèse détaillée à son auteur, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Au final, une seule certitude : il existe une grande divergence entre l’Agence sanitaire française et son homologue européenne sur l’appréciation des risques liés à l’exposition au bisphénol A (BPA), cette molécule utilisée pour la fabrication de plastiques rigides et transparents, les polycarbonates, notamment pour les récipients alimentaires et les résines époxy qui tapissent canettes et boîtes de conserves.

Obésité. Le 5 octobre, la Commission européenne avait invité l'Efsa à examiner les rapports publiés fin septembre par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Pour celle-ci, ce perturbateur endocrinien a des effets «avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme, même à de faibles niveaux d'exposition». Des effets observables sur la reproduction, le métabolisme des sucres et des graisses, le système cardiovasculaire, pouvant contribuer à l'apparition de cancers, d'obésité, de diabète et de troubles du comportement. L'Anses préconise de réduire l'exposition des populations sensibles - nourrissons, jeunes enfants, femmes enceintes ou allaitantes. L'agence française lance un appel à contributions pour trouver au plus vite des substituts au BPA.

Une alarme déjugée, en creux, par l'Efsa. Les «informations» de l'Anses «ne justi