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Durban, un sommet sur Fonds vert

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Durban, petit sommetdossier
Face à l’urgence climatique, les Etats réunis en Afrique du Sud cherchent à dégager 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
publié le 2 décembre 2011 à 0h00

Cancún, décembre 2010. Au Mexique, la conférence sur le climat se solde par un semi-échec. Entre pays développés et émergents, un engagement commun, mais différencié, pour réduire leurs émissions de CO2 se révèle impossible. Seule avancée : Cancún a confirmé la création du Fonds vert pour le climat, décidé à Copenhague un an plus tôt. Dont l'avenir se joue en ce moment en Afrique du Sud à Durban.

Le Fonds vert, quèsaco ?

Le Fonds vert est une forme de repentance. Pour les pays en développement et les ONG qui les soutiennent, c'est une façon, de la part des pays riches, de s'acquitter de leur dette climatique. A Copenhague, les pays développés étaient tombés d'accord sur un montant : 100 milliards de dollars (74 milliards d'euros) par an à partir de 2020. En attendant, des financements précoces ont été prévus (l'initiative «fast start» dans le jargon des négociations climatiques), soit 30 milliards de dollars à collecter d'ici à 2012. «Pour l'heure, 98% de cet objectif a été atteint», signale un diplomate français. Dans les deux cas, Fonds vert ou financements précoces, deux tiers de cet argent financera des projets «d'atténuation», le tiers restant servira à des projets «d'adaptation» aux impacts du réchauffement climatique. A partir de 2020, c'est le Fonds vert pour le climat qui prendra le relais.

Entre-temps ? «Il va falloir l'abonder dès 2013, à raison de plusieurs milliards par an, prévient un diplomate français. Mais il n'