Treize millions d'hectares. C'est la surface de forêts coupées chaque année dans le monde depuis 2010. Un niveau en légère baisse par rapport aux années 1990, grâce en particulier au reboisement. Mais encore trop important au regard des enjeux du réchauffement climatique.
Les forêts constituent à la fois un immense puits de carbone, à travers son stockage par les arbres et la végétation, et la seconde source anthropique d'émissions de gaz à effet de serre.
Fortes d'environ 17 %, les émissions liées à la déforestation et la dégradation des massifs forestiers, en particulier dues à l'exploitation forestière, l'agriculture et l'élevage, sont aussi importantes que celles de la Chine et des États-Unis réunis, et plus importantes encore que celles du secteur du transport dans son ensemble. Ce qui pose directement la question de sa préservation, mais surtout de sa gestion.
Ne plaçons pas les forêts sous cloche
Il est entendu que les forêts sont un bien public mondial, un bien précieux, aux multiples fonctions. En plus de stocker du CO2, elles régulent la qualité des eaux, prémunissent contre l'érosion des sols et les glissements de terrain, et abritent une riche biodiversité.
Mais doivent-elles pour autant être placées «sous cloche» pour corriger les excès de certains? Conclure par l'affirmative serait faire peu cas des populations locales. Celles-ci ont le droit d'en vivr