Cinq jours, pas un de plus. C’est ce qu’il reste aux 195 délégations présentes à Durban pour tomber d’accord sur la suite à donner au protocole de Kyoto, dont la première période d’engagement finit en décembre 2012. Depuis une semaine, les diplomates du climat discutent de la pertinence d’un «Kyoto-2» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et ce n’est pas gagné.
Le Canada menace de se retirer du dispositif ; la Russie, le Japon et les Etats-Unis rechignent à signer un accord contraignant après 2012 ; la Chine, l'Inde et le Brésil préfèrent attendre des horizons plus lointains - entre 2015 et 2020 - pour s'engager. Seule l'Europe accepte de reconduire des objectifs chiffrés de réduction de CO2 à partir de l'an prochain. Mais elle ne peut, à elle seule, limiter le réchauffement climatique à 2°C, comme les pays développés s'y étaient engagés en 2010 à Cancún. Ses émissions représentent tout juste 15% du total mondial.
«Arbitrage». 130 ministres et chefs d'Etat doivent débarquer en milieu de semaine à Durban pour écrire l'accord qui doit être conclu vendredi. Les négociateurs disposent pour l'instant d'un texte de 130 pages, «très inégal», selon un diplomate français, pour qui «l'accord final va dépendre de la finesse de la présidence sud-africaine. Pour l'heure, elle est dans une logique d'écoute, il va falloir qu'elle trouve vite un terrain d'atterrissage pour mettre tout le monde d'accord».
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