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Libération
Récit

Greenpeace refroidit le nucléaire

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L’intrusion de militants sur le site de Nogent-sur-Seine révèle des lacunes dans la sécurité.
publié le 6 décembre 2011 à 0h00

«Société nucléaire, société policière», scandaient dans les années 70 les opposants à cette source d'énergie électrique. Hier, Greenpeace a parfaitement démontré que cette crainte ne s'est pas réalisée, du moins en France, où il est donc possible, pour un petit groupe de militants très déterminés et s'y prenant la nuit, de cisailler les clôtures qui entourent une centrale nucléaire - qui n'a donc rien d'un camp retranché militaire - puis de pénétrer sur le site en courant. Ce qui prouve entre autre que ces militants et cette association ne sont pas vraiment sur écoute ni l'objet d'une surveillance policière très stricte…

Bien sûr, à ce petit jeu, on ne va pas très loin. Seuls les sprinteurs les plus rapides sont parvenus à rejoindre une échelle extérieure et à grimper sur le dôme d’un bâtiment de béton abritant un réacteur. Pour y faire à peu près la seule chose possible dans de telles conditions : y peindre un slogan ou y déployer une banderole. C’est le scénario qui s’est déroulé hier à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube). Neuf militants de Greenpeace ont réussi à pénétrer dans le site avant d’en être délogés, à l’issue d’un jeu de course-poursuite avec le personnel et la gendarmerie.

«Meuleuse». Vers 6 h 10, neuf militants de Greenpeace, vêtus de combinaisons rouges, casques blancs, et portant des sacs à dos, cisaillent «à la meuleuse le grillage de protection à l'arrière du site, explique Hervé Maillart, le directeur de la ce