Dans l'histoire des négociations climatiques, il y aura eu l'emballement médiatique de Copenhague en 2009, la reconstruction migraineuse de Cancún en 2010 et le vide intersidéral résigné de Durban en 2011. Avant même la signature d'un accord, qui pourrait survenir samedi, certains participants évoquaient vendredi une immense «déception», voire un «échec désastreux». Petit tour d'horizon des points de litige.
La survie de Kyoto
Durant deux semaines à Durban, l’Europe a joué au saint-Bernard de Kyoto en mettant un deal clair sur la table : l’Union européenne est prête à signer pour une seconde période d’engagements après 2012, si, et seulement si, tous les pays - les gros émetteurs comme les Etats-Unis ou la Chine, mais aussi le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud… - souscrivent à un accord global de réduction d’émissions dans les années à venir. Le hic, c’est que le statut de cet accord constitue le nœud gordien des négociations.
A 18 heures vendredi, les ministres sont partis discuter en «indaba» (terme zulu désignant des palabres sous la tutelle du chef) sur la base d'un texte produit par la présidence sud-africaine. Ce document suggère que l'accord global pourrait être un «cadre légal applicable à tous» («legal framework», en anglais), s'inscrivant dans la Convention onusienne sur le climat. Cette formulation est la clé du blocage. L'Europe souhaite un «accord juridiquement contraignant» de réduction d'émissions de CO