La conférence sur le climat de Durban (Afrique du Sud) a adopté dimanche une série de décisions sur l'avenir du protocole de Kyoto, les contours d'un futur accord impliquant tous les pays, mais aussi sur des aspects financiers et de vérification des actions menées par les pays.Les principaux points.
Un avenir post-2012 pour Kyoto
Le protocole de Kyoto, adopté en 1997 et en vigueur depuis 2005, est à ce jour le seul traité international sur le climat. Il fixe des objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) à une quarantaine de pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié. Il ne s'applique pas non plus aux grands émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.
Les pays en développement exigeaient de nouveaux engagements de la part des industrialisés à l'issue de la première période d'engagements (2008-2012) au nom de leur responsabilité "historique" dans le réchauffement de la planète.
La décision de Durban prévoit une deuxième période dont la durée (5 ou 8 ans) doit encore être débattue. Mais en l'absence du Canada, de la Russie et du Japon, qui ont refusé de renouveler l'exercice, ces nouveaux engagements contraignants ne s'appliqueront qu'à environ 15% des émissions mondiales.
Un accord global en 2015
En échange d'une seconde période d'engagements sur Kyoto, l'Union européenne demandait que soit tracée à Durban une "feuille de route" vers un nouveau cadre juridique contraignant qui impliquerait tous les pays. Un accord qui serait signé en 2015 pour une entrée en vigueur à partir de 2020.