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Analyse

L'UMP rattrapée à son tour par le nucléaire

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Nathalie Kosciusko-Morizet évoque la fermeture possible de la centrale de Fessenheim? Illico, des députés UMP la rappellent à l'ordre...
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet le 3 mars 2011 à Paris (© AFP Thomas Samson)
publié le 15 décembre 2011 à 18h14

Fermer Fessenheim (Haut-Rhin), le premier pas vers une sortie du nucléaire? C'est en tout cas le fantasme de tout antinucléaire qui se respecte. Surtout parce que le site nucléaire alsacien est le plus vieux de France, ses deux réacteurs de 900 mégawatts étant entrés en fonctionnement il y a 32 ans. Fessenheim incarne donc l'os qu'il serait bien profitable de donner à ronger aux écolos de tous bords.

Il est donc normal que, jeudi, sur France Info, Nathalie Kosciusko-Morizet s'engouffre dans ce créneau: "La fermeture n'est pas exclue. Elle n'est pas non plus à ce stade annoncée." Il n'en fallait plus pour que, dans la foulée, la ministre de l'Environnement soit rappelée à l'ordre... par Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, qui accompagne le Premier ministre, François Fillon, en déplacement au Brésil aux côtés d'Eric Besson, ministre de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. Après les déclarations de la ministre de l'Ecologie, Bockel s'est donc fendu d'un communiqué, avoir eu le feu vert de Fillon, pour indiquer qu'il avait «bon espoir que les conditions soient toutes réunies pour la poursuite de l'exploitation de Fessenheim».

"Une conception soviétique"....

Fessenheim, c'est le caillou nucléaire dans le mocassin de l'UMP. Au moment où Sarkozy n'a de cesse de marteler son soutien à la filière et de jouer