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Analyse

Le Cern aperçoit la queue du boson de Higgs

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publié le 15 décembre 2011 à 0h00

Les physiciens du Cern ont fait le point de leur chasse au boson de Higgs. Dans une ambiance très chaude, ils ont rempli, hier, l'un des amphis de l'organisation - le plus grand laboratoire de physique des particules du monde, près de Genève. Pour s'y informer des résultats des deux grandes expériences - Atlas et CMS - où s'entrechoquent presque à la vitesse de la lumière les protons accélérés par le LHC, le grand collisionneur d'hadrons, un accélérateur de 27 kilomètres de circonférence. Bilan : ils disposent d'une «indication» de l'existence et de la masse du fameux boson.

Qu’est-ce que le boson de Higgs ?

C’est une particule dont l’existence a été proposée dans les années 60 et qui échappe depuis aux expériences. C’est la dernière à résister ainsi parmi toutes les particules élémentaires du modèle standard de la physique de l’infiniment petit, alors qu’elle en constitue la clé de voûte. Car c’est en interagissant avec elle que toutes les particules élémentaires sont censées acquérir… leur masse.

A-t-il été trouvé ?

Pas encore, mais ce qui sort des analyses à «un goût de Higgs», expliquaient Bruno Mansoulier (CEA), Daniel Fournier et Christophe Ochando (CNRS). Pour être plus précis, les milliards de milliards de collisions survenues dans les détecteurs montrent un léger «excès» de certaines configurations finales qui sont la signature qu'un boson de Higgs a été créé, puis s'est désintégré. Ces excès sont en petit no