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«TK Bremen» : la Bretagne en a marre des galettes

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Pollution . Après l’échouage du cargo chargé de fioul, les autorités tentent de savoir à qui incombe la responsabilité de sa sortie en mer.
Le TK Bremen, navire battant pavillon maltais, échoué sur la plage de Kerminihy, dans le Morbihan. (REUTERS)
publié le 19 décembre 2011 à 0h00

Il est posé sur le sable, comme un jouet abandonné par un géant capricieux. Trois jours après son échouage sur la plage classée de Kerminihy (Morbihan), le TK Bremen, navire battant pavillon maltais, fait toujours l'objet de soins intensifs. Echoué vendredi matin, à 2 h 30, en pleine tempête Joachim, près de la ria d'Etel, le navire a déversé 60 000 litres de fioul en mer et souillé une centaine de mètres cubes de sable. Près de 250 sapeurs-pompiers et employés municipaux ont ramassé le sable pollué ce week-end, pendant que des barrages étaient déployés à l'entrée de la ria d'Etel pour protéger les 40 exploitations ostréicoles. Samedi, 32 m3 de gazole ont été pompés en mer, dans le cadre du plan Polmar (pollution maritime), tandis qu'il fallait récupérer 120 m3 de fioul dans les réservoirs enfin réparés. Venue sur place vendredi, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a parlé de «gâchis environnemental».

Douze ans, presque jour pour jour, après le naufrage de l'Erika, les plages de Bretagne sont donc à nouveau souillées par du pétrole, provoquant un sentiment mêlé de colère et de tristesse. «La Bretagne ne laissera plus rien passer concernant la pollution maritime, a déclaré le président (PS) de la région, Jean-Yves Le Drian, précisant que la Bretagne allait se constituer partie civile, ce matin, près du tribunal de grande instance de Brest (Finistère). Il faut que le responsable avéré prenne en com