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TRIBUNE

Après Durban, ne pas céder au climato-pessimisme

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Durban, petit sommetdossier
Si le sommet sur le climat s'est soldé par un compromis peu enthousiasmant, il doit marquer le point de départ d'une approche plus ambitieuse des négociations sur le réchauffement.
par RONAN DANTEC, Sénateur EE-LV, et SANDRINE BELIER, eurodéputée EE-LV, tous deux présents au Sommet de Durban.
publié le 23 décembre 2011 à 12h07

Après deux semaines de tractations, la 17e Conférence des parties (COP) de la Convention onusienne pour le climat s’est achevée le 11 décembre. Deux ans après le sommet ultramédiatique de Copenhague (Danemark), les négociations ont accouché, dans la douleur et après trente-six heures de discussions tendues, d’un accord minimal. La tribune ci-dessous, signée de deux élus d'Europe Ecologie-Les Verts présents lors de ce sommet, en tire les enseignement. / Libération

La Conférence de Durban n'a pas débouché sur un accord mondial à la hauteur des enjeux. Le temps perdu rend plus difficile l'objectif d'une stabilisation du climat en-dessous des 2°C, et des millions de personnes en souffriront. Nous le savons et, pourtant, nous ne pouvons céder à un fatalisme qui alimenterait la démobilisation des acteurs de terrain et des opinions publiques: nous devons maintenant nous investir résolument dans le cadre et le calendrier décidés en Afrique du Sud.

Des lignes ont bougé à Durban. Incapable de se faire respecter deux ans plus tôt, l'Europe a imposé son leadership climatique. A ceux qui la croyaient hors-jeu, elle a prouvé qu'elle pouvait peser politiquement lorsqu'elle agit unie et porte une perspective d'avenir. Rejointe par les petits Etats insulaires et les pays les moins avancés, elle a rallié à ses propositions, autour d'un accord global en 2015 et du maint