L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé mardi que les installations françaises présentaient «un niveau de sûreté suffisant» qui ne nécessite l'arrêt immédiat «d'aucune d'entre elles», tout en jugeant indispensable d'accroître leur «robustesse».
L'ASN, qui a remis son rapport au Premier ministre dans la matinée, souligne cependant qu'il est nécessaire d'augmenter «dans les meilleurs délais», la robustesse des installations pour qu'elles puissent faire face à «des situations extrêmes» comme celles qui ont provoqué la catastrophe de la centrale japonaise en mars dernier.
Dans cette perspective, l'ASN donne aux exploitants de sites nucléaires (EDF, Areva, CEA, etc.) six mois pour lui présenter des mesures à prendre.
«Les exploitants proposeront à l'ASN avant le 30 juin 2012 le contenu et les spécifications du noyau dur de chaque installation», c'est-à-dire les «dispositions matérielles et organisationnelles» permettant d'assurer les "fonctions fondamentales de sûreté" des réacteurs en cas de catastrophe majeure (séismes, inondations, ou conjonction de plusieurs phénomènes extrêmes".
Le but, a expliqué l'ASN, est notamment de «prévenir un accident grave ou en limiter la progression», de «limiter les rejets massifs dans un scénario d'accident» et de «permettre à l'exploitant d'assurer les missions qui lui incombent dans la gestion d'une crise».
Dix ans de plus pour Fessenheim ?
Ce «noyau dur» comprendra notamme