On assiste à une véritable course contre la montre entre opposants et partisans des cultures OGM. La journée d'hier en a été une haletante démonstration. Dès l'aube, une centaine de militants anti-OGM avaient investi un site de l'entreprise américaine Monsanto à Trèbes, dans l'Aude, et vidé des sacs de son maïs transgénique, le MON 810, prêt à être distribué en France selon eux. Ils réclamaient que le ministère de l'Agriculture prenne enfin un arrêté interdisant la culture de cette semence. «Ils ont fait des déclarations en ce sens il y a deux mois, mais on ne voit rien venir», a déclaré à l'AFP un militant de la Confédération paysanne. Pour les anti-OGM, il y a urgence, car les semis doivent débuter dans un mois.
Lancé par la France en février 2008, le moratoire sur la culture de MON 810 a été invalidé par la Cour de justice européenne en septembre, et par le Conseil d’Etat en novembre. Mais le chef de l’Etat avait affirmé alors que le gouvernement passerait outre et avait chargé les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture de mettre en œuvre l’interdiction pratique de cette culture sur le territoire français.
«Etudes». La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a réagi hier en promettant que la culture du MON 810 serait interdite par une nouvelle clause de sauvegarde, «avant la fin février», soit juste avant la période des semailles. «Pas trop tôt avant, a-t-elle précisé, pour que la Commission européenne n'ait p