Tout le monde était d’accord. Les intervenants : Patrice Bessac, porte-parole du Parti Communiste, fin connaisseur des problématiques liées aux drogues et Annick Lepetit, député PS. Mais aussi la modératrice et le public, en tout cas la partie qui s’est exprimée. Pas de débat donc. Plutôt un état des lieux, une présentation des arguments pro-légalisation. Des arguments qui s’élaborent à partir d’un constat : celui de l’échec de la guerre contre la drogue initiée par Nixon dans les années 70 et propagée dans une bonne partie du monde occidental. Coûts exorbitants, résultats discutables sinon inexistants, trafics florissants, quartiers entiers vivant sur l’argent de la drogue, consommateurs innombrables… Autant de signaux forts qui devraient pousser à une évolution de la législation sur la drogue en général et sur le cannabis en particulier, selon Patrick Bessac et Annick Lepetit.
« Le but ce n’est pas d’encourager la fumette »
Et ils parlent bien de légalisation. Pas de dépénalisation, « trop hypocrite » selon la député PS qui met en valeur l'absurdité d'un système tolérant la consommation d'un produit dont la production et la vente serait interdite. La légalisation, une manière de baisser les bras devant le fait accompli ? Au contraire, selon Annick Lepetit, « ce qui est grave, c'est le non-dit, c'est de ne rien faire ». La député met au passage les choses au clair, « le but ce n'est pas d'encourager la fumette,