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Analyse

Le froid met le jus sous haute tension

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Les basses températures conduisent à un pic de la consommation prévu lundi. Mais, en 2011, le climat très chaud fut favorable au modèle électrique français.
Le centre de RTE le 2 février 2012 à La Chapelle sur Erde. (© AFP Frank Perry)
publié le 3 février 2012 à 0h00

Le thermomètre chute, le jus monte. C'est ainsi à chaque vague de froid, et celle qui frappe la France depuis deux jours ne fait pas exception. «Le système électrique français est thermosensible», rappelle Hervé Mignon, directeur chez RTE (Réseau de transport d'électricité, la filiale d'EDF chargée de l'équilibre entre consommation et production). Côté consommation, d'une part, puisqu'en hiver, «un degré de moins provoque l'appel de 2 300 mégawatts. Côté production, d'autre part, puisque le vent et le soleil modulent les MW éoliens et photovoltaïques, tandis que les pluies passées déterminent la capacité hydraulique». Prévue à 97 000 MW à 19 heures, hier, la pointe de consommation pourrait monter lundi à 98 000 MW, au pic de froid prévu par Météo France, avertit RTE. Ce qui serait un nouveau maximum.

Pour atténuer la tension sur le système électrique, RTE a actionné le niveau orange du dispositif «Ecowatt» en Bretagne, dans le Var et les Alpes-Maritimes (1). Par les gestes écocitoyens (éclairage contrôlé, chauffage baissé, veille des appareils coupée) qu'il suggère aux milliers de volontaires inscrits, il facilite le passage du pic dans ces «péninsules électriques». Le système électrique supporte pour l'instant cette situation. Lors de la pointe de mercredi, la France était même très légèrement exportatrice. Le parc nucléaire affiche une puissance de plus de 59 000 MW, sur une capacité maximale de 64 000. Un vent bienvenu permettait hier aux éolienn