En 1992 à Rio de Janeiro, la Terre s’assied pour la première fois à la table des négociations. Lors d’un sommet onusien, qui prend acte de la dégradation accélérée des ressources naturelles et du réchauffement climatique, consacrant, à cette occasion, la notion de «développement durable».
Vingt ans plus tard, un nouveau sommet de la Terre réunira à Rio, en juin, Etats, entreprises, ONG et experts. A quatre mois de cette grande conférence, la France enfourche l'un de ses chevaux de bataille : la mise en place d'une Organisation mondiale de l'environnement (OME). «Rio+20 ne sera un succès que si l'on propose une réforme de la gouvernance mondiale, et un renforcement de son pilier environnemental», a martelé, mardi, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'occasion de la conférence intergouvernementale réunie sur le sujet au Conseil économique et social à Paris. L'idée n'est pas nouvelle, mais elle sera au cœur de cette conférence, articulée autour de deux grands thèmes : la croissance verte et la réforme de la gouvernance planétaire du développement durable.
Pays, institutions, experts et ONG, tous s'accordent sur un constat : la protection de la biosphère pâtit de la fragmentation de la gouvernance environnementale, d'une «balkanisation» qui engendre «redondance, contradictions et inertie», estime le Centre d'analyse stratégique (CAS). Le CAS précise qu'il existe «plus de 500 accords et conventions de portée internationale ayant