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Analyse

Froid : l’ampère contre-attaque

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Confronté aux températures glaciales et à des pics de consommation, le système électrique français, par ailleurs efficace et décarboné, doit se mobiliser pour trouver de nouveaux moyens de production.
publié le 9 février 2012 à 0h00

Record ou pic ? EDF parle de «record», RTE (Réseau de transport d'électricité) évoque un «pic de consommation». Le producteur d'électricité se vante d'avoir un bon rendement. Le responsable du réseau et de l'équilibre entre production et consommation souligne pour sa part que les «pointes» sont risquées, coûteuses et qu'il vaudrait mieux les atténuer.

Reste qu’avec 100 500 mégawatts (MW) à 19 heures, mardi, la France a passé un nouveau sommet de consommation d’électricité. Même le creux, au milieu de la nuit, a atteint près de 84 000 MW ! La vague de froid, même si elle reste loin des records (en février, c’est -29°C à Clermont-Ferrand en 1929), va se poursuivre. Et comme l’inertie thermique des bâtiments prolonge la demande, ce pic pourrait encore être dépassé dans les jours qui viennent.

Péninsules. Jusque-là, le réseau a fait face «dans de bonnes conditions au niveau national, assure Hervé Mignon, directeur chez RTE. Les marges de sécurité, avec des moyens de production mobilisables rapidement, étaient conservées». Ce qui n'a pas empêché la mise en action des dispositifs Ecowatts - qui demandent une diminution volontaire de consommation - en Bretagne, dans le Var et les Alpes-Maritimes, trois zones fragilisées par leur situation de péninsules électriques mal reliées au réseau.

La situation est «tendue», module-t-on du côté de la CNR, qui gère les barrages sur le Rhône. Certes, le nucléaire est plutôt fiab