Amoins de dix jours du Salon de l'agriculture, ça fait mauvais genre. La France se fait de nouveau épingler par Bruxelles sur la prolifération des algues vertes en Bretagne. La Commission européenne a ouvert une procédure d'infraction contre l'Etat «au motif de l'insuffisance présumée des programmes d'action pour protéger les eaux de la pollution par les nitrates d'origine agricole».
Un précontentieux sur le non-respect de la directive «nitrates» de 1991 était ouvert depuis l’été. En juillet, Bruxelles avait demandé à Paris de répondre à une soixantaine de questions sur son plan d’action contre les algues vertes.
La France a traîné, puis fini par répondre en octobre. L'eurodéputée d'Europe-Ecologie-les Verts Sandrine Bélier a sollicité en décembre la communication de la réponse, mais les «autorités françaises s'opposant à sa divulgation», Bruxelles avait refusé. Nouveau rejet il y a quelques jours mais, cette fois, la Commission européenne motive sa décision par la «procédure d'infraction» qu'elle a ouverte, qui nécessite «la confidentialité des échanges avec la France pendant l'enquête».
Hier, la préfecture de Bretagne se bornait à dire qu'«à sa connaissance, les deux dossiers d'infraction à la directive nitrates et aux algues vertes, n'étaient pas liés». Réponse un peu courte, puisque «nul ne peut plus nier que les algues vertes résultent d'un excès de nitrates dans les eaux. Une pollution générée par les engrais azotés et le l