Les associations Réseau Environnement Santé (RES) et Générations futures réclament l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings. Classé cancérogène probable, ce produit est au cœur d’une action en justice après le décès d’une femme à Nice en 2009.
A quoi sert le perchloréthylène ?
C’est le solvant le plus utilisé pour le nettoyage à sec. Il sert aussi à dégraisser les pièces métalliques dans les industries automobiles. Il s’évapore facilement et a une odeur âcre.
Est-il dangereux ?
Classé depuis 1995 comme cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé, il peut avoir des effets neurologiques, causer des troubles hépatiques, des affections respiratoires, des atteintes à l’estomac.
Lors de l'ouverture du hublot d'une machine de nettoyage à sec, les vapeurs s'échappent. Les personnes travaillant dans le pressing, mais aussi celles qui habitent à proximité, en subissent les effets toxiques. José-Anne Bernard, une septuagénaire de Nice qui habitait juste au-dessus d'un pressing, est décédée en 2009. Selon son fils, l'autopsie a révélé la présence de perchloréthylène dans tous les organes sauf l'estomac, ce qui exclut l'ingestion. Le gérant du pressing a été mis en examen pour «homicide involontaire» et «poursuite de l'exploitation d'une installation classée non conforme à la mise en demeure». L'instruction est en cours. Des odeurs avaient envahi l'appartement après l'installation du pressing, en mars 2008, selon le fils. «Vingt-cinq courriers ont été envoyés à la mairie, la préfecture, la m