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Excès de vitesse-lumière : du sursis pour les neutrinos

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Les particules supraluminiques, découvertes en septembre et remettant en cause une théorie d’Einstein, étaient-elles dopées par une connexion malicieuse ?
publié le 24 février 2012 à 0h00

L’affaire des neutrinos qui vont plus vite que la lumière vient de vivre un nouveau rebondissement. En septembre, les physiciens de l’expérience Opera avaient déclenché un séisme médiatique et une vive émotion dans les laboratoires de physique. Selon eux, les neutrinos émis par un dispositif du Cern - le grand laboratoire des particules installé sous la frontière franco-suisse, près de Genève -, et capturés par un détecteur placé sous la montagne du Gran Sasso, 730 km plus loin, au nord de Rome - se déplaçaient un chouïa plus vite que la lumière.

Avant-hier, les physiciens d'Opera ont envoyé un communiqué à la direction du Cern l'informant qu'ils avaient peut-être trouvé un biais expérimental qui pourrait expliquer leur énigmatique mesure. Ce qui nous promet de faire durer le suspense, car pour vérifier si cette hypothèse est bonne, il faut attendre que les flux de neutrinos reprennent entre le Cern et le Gran Sasso. Or, explique Dario Autiero, l'un des responsables d'Opera, «cela ne peut arriver avant le 23 mars, date de la reprise des opérations au Cern après l'arrêt hivernal». Il va donc falloir attendre un peu. Et sans même être certains que l'arrivée des neutrinos - sous formes de «pulses» très brefs afin d'affiner la mesure de leur temps de vol en évitant d'avoir affaire à des paquets de neutrinos trop étalés dans la durée - résolve l'excitant mystère.

Indépassable. Depuis la publication de la théorie de la relativité restreinte par Alb