«L'objectif n'était pas de soutenir Marine Le Penmais de dire la vérité»,a affirmé hier le président de la chambre d'agriculture d'Ile-de-France, assumant ainsi sa contribution à la polémique sur l'abattage halal. A la suite d'un reportage sur France 2, la présidente du Front national s'était emparée du sujet pour dénoncer le fait que la viande «distribuée en Ile-de-France» soit «exclusivement» halal, à l'insu du consommateur, et que «tous les abattoirs d'Ile-de-France vendent du halal, sans exception».
Durant une conférence de presse au Salon de l'agriculture, Christophe Hillairet, le président de la chambre d'agriculture d'Ile-de-France, n'a pas caché que la profession était tentée par un vote «contestataire» en faveur du FN, en raison du «flou» des programmes UMP et PS. «Ce qui nous inquiète, assure-t-il, c'est de ne plus avoir dans les partis traditionnels la réponse aux questions du monde agricole.» Pour qui s'intéresse au bien-être animal, au-delà de l'instrumentalisation électorale, il faut dépasser la technique de l'abattage, pour se pencher sur les méthodes d'élevage.
Sur son stand, l'ONG CIWF présente l'étude réalisée à sa demande par l'Ifop. Selon ce sondage, les Français sont très attentifs aux conditions d'élevage lorsqu'ils achètent de la viande ou des œufs. Près des trois quarts considèrent qu'il s'agit d'un critère de choix (73%) déterminant pour 15%, et 85% jugent «im