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Libération

L’obésité déclarée fléau mondial par l’ONU

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Malbouffe . Selon le rapporteur sur l’alimentation, cette maladie ferait 2,8 millions de morts par an.
publié le 8 mars 2012 à 0h00

«On est foutus on mange trop !» Visionnaire Alain Souchon. Son refrain est aujourd'hui repris, en substance, par le rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation. Olivier de Schutter a alerté les gouvernements mardi à Genève : «Nos systèmes alimentaires rendent les gens malades.» Devant le Conseil des droits de l'homme, où il présentait un rapport sur les liens entre santé et malnutrition, il a sonné l'alarme face à un nouveau fléau mondial : l'épidémie d'obésité.

Dans le monde, au moins 300 millions de personnes sont obèses et plus d’un milliard sont en surcharge pondérale. Soit une personne sur cinq sur la planète, plus que le nombre de celles qui souffrent de la faim. Avec des conséquences dramatiques : 2,8 millions de décès par an et une espérance de vie en déclin. Le problème n’est pas l’apanage des pays riches : les pays en développement sont aussi de plus en plus touchés.

Pilules. Face à cette crise sanitaire, que faisons-nous ? Le rapporteur balaie d'un revers de main la «médicalisation de nos régimes alimentaires», les «avertissements sanitaires aux consommateurs», ou encore les pilules amincissantes et les régimes. Il exhorte les gouvernements à s'attaquer «aux problèmes systémiques qui génère la mauvaise nutrition». «Nous avons laissé aux entreprises agroalimentaires la responsabilité de faire naître un bon équilibre nutritionnel», déplore-t-il. Or l'abondance des aliments transformés est une