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Greenpeace dit avoir détecté des traces de pollution autour de l'épave du «Concordia»

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Nourriture décomposée, produits d'entretien et hydrocarbures entraînent selon l'ONG une pollution de l'eau, à proximité du paquebot échoué depuis janvier près de l'île du Giglio. Les autorités démentent.

Le «Costa Concordia» échoué près de l'île du Giglio, le 14 janvier 2012, au lendemain de la catastrophe. (Photo Filippo Monteforte. AFP)
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Publié le 09/03/2012 à 15h43, mis à jour le 09/03/2012 à 17h46

L'ONG de protection de l'environnement Greenpeace a dénoncé vendredi un début de pollution par des produits chimiques autour de l'épave du Costa Concordia, le luxueux paquebot qui s'est échoué près de l'île italienne du Giglio le 13 janvier dernier.

Greenpeace, qui a réalisé des études sur place du 15 au 18 février, a également trouvé des traces d'hydrocarbures dans l'eau potable de l'île provenant d'une installation de dessalement, selon un communiqué.

Le ministère de l'Environnement a en revanche indiqué ne pas avoir trouvé de «phénomènes significatifs d'une pollution de l'eau de mer», précisant que les hydrocarbures et détergents présents dans l'eau sont à un niveau «inférieur au seuil où ils peuvent être relevés» à l'aide d'instruments.

Près du Concordia, les chercheurs de l'ONG ont relevé des quantités d'azote ammoniacal variant de 2,04 microgrammes (µg) à 2,12 µg/l d'eau de mer alors que la limite supérieure est de 0,066 µg/l. Ils pensent que ce dépassement des limites pourrait provenir de la «décomposition de matériel organique», comme la nourriture et les boissons qui se trouvaient à bord du paquebot.

Greenpeace a en outre relevé des quantités variant de 3,77 µg/l à 4,35 µg/l d'éléments chimiques provenant des produits de nettoyage, alors que le maximum toléré par la loi est de 0,50 µg/l.

Selon l'ONG, ces mesures donnent des chiffres pour la pollution supérieurs à ceux de l'agence officielle régionale pour la protection de l