Des dizaines de milliers d’opposants à l’énergie nucléaire ont manifesté dimanche à travers le monde, un an après la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon.
En Allemagne, pays qui a décidé d'abandonner progressivement le nucléaire après le séisme et le tsunami qui ont endommagé les réacteurs de la centrale de Fukushima Daichi, près de 50 000 personnes, selon les organisateurs, ont protesté dans six régions. «Fukushima nous avertit : il faut fermer les centrales maintenant !» clamaient les manifestants. Sur près de 80 kilomètres, environ 24 000 manifestants antinucléaires ont formé dans la soirée une chaîne humaine, brandissant des flambeaux, dans la région de Braunschweig (nord). Quelque 3 000 personnes ont encerclé la centrale de Brokdorf (nord), selon les organisateurs. Des actions de protestation ont également eu lieu près des réacteurs de Gundremmingen (sud), Neckarwestheim (sud) et Grohnde (nord).
En France, pays le plus dépendant au monde du nucléaire, qui représente 75% de l'électricité produite, une chaîne humaine a rassemblé 60 000 personnes selon les organisateurs - 31 300 selon les forces de l'ordre. Venus d'Allemagne, de Suisse, de Belgique et de toute la France, les manifestants se sont déployés sur les 230 km séparant Lyon (centre-est) d'Avignon (sud), le long de la vallée du Rhône, région la plus nucléarisée d'Europe avec ses quatorze réacteurs.
Quelque 5 000 militants antinucléaires ont march