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Analyse

L’exception climatique sera bientôt la règle

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Les phénomènes météo récents les plus extrêmes seraient directement liés au réchauffement selon une nouvelle étude.
Au Pakistan, après les inondations de septembre 2010. (Photo Rizwan Tabassum. AFP)
publié le 26 mars 2012 à 0h00

Vagues de chaleur intense, pluies extrêmes… Le changement climatique a déjà provoqué une accélération des épisodes violents. C'est ce qu'affirment Dim Coumou et Stefan Ramstorf, du Potsdam Institute for Climate Impact Research, dans un article de la revue Nature Climate Change, publié ce matin.

La question de ces événements violents - néfastes pour l'homme, la production agricole et l'environnement - dans un climat transformé par l'intensification de l'effet de serre (plus de 30 milliards de tonnes de CO2 émises par le seul secteur de l'énergie chaque année) est posée depuis plus de vingt ans. Quand Jim Hansen, le climatologue du Goddard Institute for Space Studies, a déclaré en 1988 : «Le changement climatique est déjà là.» Depuis, les scientifiques ont tenté de prévoir l'évolution, suggérée par la physique, de ces extrêmes climatiques. Un climat plus chaud se traduit nécessairement par des vagues de chaleur plus intenses et nombreuses, mais dans quelles proportions ? Une atmosphère basse plus chaude intensifie l'évaporation, favorisant d'importantes sécheresses sur la partie des continents où l'air est sec. A l'inverse, une plus grande quantité de vapeur d'eau sera disponible dans l'atmosphère du fait de l'évaporation de l'eau de mer. La fréquence des épisodes de fortes pluies pourrait donc se multiplier, là où la circulation atmosphérique pousse des masses d'air humides. Enfin, des océans tropicaux plus chauds favoriseront la formation de cyclo