Un million de dollars (750 000 euros) par jour. C'est environ ce que coûteront les premières opérations de colmatage prévues sur la plateforme d'Elgin par Total. Depuis une semaine, le site, situé à 240 km au large de l'Ecosse, laisse s'échapper 200 000 m3 de gaz par jour. Si la torchère s'est éteinte d'elle-même samedi matin, une nappe fine d'hydrocarbures s'est formée sur environ 12 km2, provoquant un «impact sur l'environnement relativement négligeable», selon le géant énergétique.
De son côté, Greenpeace a affrété un navire pour prélever des échantillons et constater les dégâts de la pollution chimique à l'hydrogène sulfuré. «Total ne peut pas être la seule source d'information sur place, explique Anne Valette, chargée du dossier énergie. On ne spécule ni dans un sens, ni dans l'autre. Nous sommes là-bas pour témoigner de ce qui se passe.»
Du coté de Total, une véritable flottille se met en place pour entamer des opérations de colmatage. Dans un premier temps, il faut reprendre le contrôle du puits et le boucher en y injectant de la boue de forage depuis une barge flottante. Cette solution nécessite que des techniciens montent à bord de la plate-forme. Or, Total ne dispose pas des autorisations pour le faire. «Nous sommes en train de travailler avec l'Autorité de sûreté britannique pour y retourner dans les meilleures conditions de sécurité pour le personnel et le site», a déclaré hier Manoelle Lepoutre, directrice