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Enquête

Industrie nucléaire : Séoul rayonne

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La Corée du Sud développe ses capacités dans l’atome civil. Le pays entend devenir le troisième acteur mondial et pourrait faire de l’ombre au français Areva, déjà battu à Abou Dhabi.
publié le 17 avril 2012 à 20h36

Fukushima - situé à un gros millier de kilomètres - ne l'a pas fait changer de cap : le président sud-coréen reste un fervent défenseur de l'atome. «Nous n'avons pas d'autre choix ! répète Lee Myung-bak, qui achèvera son mandat en décembre. Sans le nucléaire, le prix de l'électricité augmenterait de près de 40%.»

Dépourvu de ressources naturelles, le pays veut réduire sa dépendance aux importations énergétiques. Dans ce contexte, le nucléaire s’est imposé comme un nouveau moteur de croissance pour la quatrième économie d’Asie. Mais la Corée du Sud voit plus loin encore. Et compte bien faire de l’atome, dans les années qui viennent, un vrai produit d’exportation national. Au grand dam de certains acteurs, comme le français Areva.

Procédés. Aujourd'hui, le pays compte 21 centrales réparties sur 4 sites. A l'horizon 2030, selon les plans du gouvernement, leur nombre aura quasi doublé, et la part du nucléaire dans la production nationale d'électricité atteindra les 59%, contre moins de 35% pour l'instant. Reste que tous les réacteurs sud-coréens en fonction ont été bâtis à l'aide du savoir-faire et de composants étrangers, par le biais de l'américain Westinghouse ou encore de Framatome, l'ancêtre d'Areva. Et ce n'est que depuis le milieu des années 90 que la Corée du Sud construit ses propres centrales. Le plan Nu-Tech 2030 devrait permettre de changer la donne : Séoul dévoilera ainsi, d'ici à la fin de l'année, des procédés clés tels que le syst