Les employés des pressings vont enfin respirer. Vendredi, le ministère de l’Ecologie a annoncé l’interdiction progressive du perchloroéthylène, un solvant utilisé pour le nettoyage à sec. Classé cancérigène probable depuis 1995 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il peut avoir des effets neurologiques, causer des troubles hépatiques, des affections respiratoires, des atteintes à l’estomac. Lors de l’ouverture du hublot d’une machine de nettoyage à sec, les vapeurs qui s’échappent peuvent ainsi contaminer les personnes qui travaillent dans le pressing, mais aussi celles qui habitent à proximité.
Le «perchlo» est d’ailleurs au cœur d’une action en justice après le décès, en 2009, de José-Anne Bernard. Cette septuagénaire de Nice habitait juste au-dessus d’un pressing. L’autopsie a révélé la présence de perchloroéthylène dans tous les organes sauf l’estomac, ce qui exclut l’ingestion. Le gérant du pressing a été mis en examen pour «homicide involontaire» et «poursuite de l’exploitation d’une installation classée non conforme à la mise en demeure». L’instruction est en cours.
Le ministère de l'Ecologie a indiqué que le projet d'arrêté devrait être publié «avant l'été». L'interdiction sera immédiate pour «toute nouvelle installation de pressing dans des locaux contigus à des habitations». Pour les installations existantes, l'arrêt sera progressif selon le calendrier suivant : au 1er janvier 2014, interdiction d'utiliser une machine au perchlo