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Les viticulteurs du Bordelais s’acclimatent au bio

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publié le 22 avril 2012 à 20h56

C’est une petite révolution qui se produit actuellement dans le vignoble aquitain, et particulièrement dans le Bordelais. Les viticulteurs, réputés les plus gros consommateurs de pesticides et autres produits phytosanitaires, se convertissent massivement à l’agriculture biologique.

Le phénomène a pris de l'ampleur depuis deux ou trois ans et ne concerne plus seulement les petites propriétés de quelques hectares. «Sur 614 exploitations bio recensées par notre syndicat aujourd'hui, 175 se sont converties à l'agriculture biologique entre 2009 et 2010», expose Gwenaëlle le Guillou, la présidente du syndicat des vins bio d'Aquitaine. Une récente enquête de la direction régionale de l'agriculture et des forêts (Draaf) d'Aquitaine, intitulée «Si le bio fait son chemin dans nos assiettes, il va de plus en plus remplir nos verres», conforte ces chiffres. Selon cette étude, qui s'appuie sur le recensement agricole de 2010, 6 800 hectares de vignes étaient certifiés bio à cette date. Une surface qui pourrait rapidement doubler. Sur 8 000 viticulteurs traditionnels interrogés, 620 d'entre eux, qui exploitent 11 000 hectares, ont fait part de leur intention de se convertir à l'agriculture biologique dans les cinq ans qui viennent.

Plusieurs facteurs expliquent cet attrait des viticulteurs pour ce type d'agriculture. Il y a d'abord une véritable prise de conscience des dangers pour la santé ou l'environnement que peuvent représenter les traitements chimiques. Bertrand de Sercey, pr