Morceaux de polystyrène, bouées, bois, bonbonnes de gaz, objets en plastique, appareils électriques en tous genres, bombes aérosols plus ou moins toxiques... Plus d’un an après le tsunami qui a frappé le Japon, l’Alaska se retrouve avec une quantité de débris sur ses côtes. Qu’il va bien falloir nettoyer. A Montague Island, à 190 km au sud-est d’Anchorage, l’opération commence ce jeudi.
L'Alaska a l'habitude de récupérer des déchets venus d'Asie au fil des courants, mais jamais en telle quantité. Pour Patrick Chandler, un responsable de l'organisation locale de protection de l'environnement Center for Alaskan Coastal Studies, qui mène l'opération de nettoyage, le tsunami est la seule explication possible. «Les débris se sont sans doute accumulés tout au long de l'hiver mais l'ampleur n'a été révélée qu'en avril, par photo aérienne, après la fonte de la glace.»
Le nettoyage va demander un travail de longue haleine. «L'accès à la plupart des plages concernées est difficile et l'utilisation de machines impossible. Il va falloir faire ça à la main», explique Patrick Chandler. Une première équipe de 12 personnes est mobilisée pour la première tranche de l'opération, prévue sur une douzaine de jours. «Mais les débris vont continuer à arriver et il faudra mettre en place un programme plus durable, sans doute sur plusieurs années.» Les risques pour l'écosystème sont doubles: pol