Rien ne semble pouvoir stopper la croissance des émissions de CO2 mondiales. En 2011, elles ont atteint un record : 31,6 gigatonnes émises d'après les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Soit une gigatonne de plus qu'en 2010 (+ 3,2%).
La poursuite de ces émissions record compromet nos chances de limiter l'augmentation de la température à 2°C en 2050. Il faudrait les cantonner à 32,6 tonnes en 2017 selon le «scénario 450» de l'AIE. Au rythme actuel, ce pic sera atteint dès 2013. D'après l'économiste en chef de l'AIE, Fatih Birol, «ces dernières données montrent que la porte pour une trajectoire à + 2°C seulement est en train de se fermer».
Toutefois, les variations ne sont pas semblables selon les pays. Les émissions ont augmenté de 6,1% dans les Etats hors OCDE, mais elles ont baissé de 0,6% au sein de l'organisation regroupant les pays riches. L'Inde devient le 4e plus gros émetteur, derrière la Chine, les Etats-Unis et l'Union européenne. Les émissions de CO2 de la Chine ont augmenté de 9,3% (soit 720 millions de tonnes), principalement à cause du recours au charbon. Toutefois, entre 2005 et 2011, l'intensité carbone du point de PIB chinois a chuté de 15%.
Ces rejets ont baissé aux Etats-Unis (- 1,7%) et en Europe (- 1,9%), à cause de la crise et d’un hiver doux. Depuis 2006, les émissions américaines ont diminué de 7,7%. Au Japon, en revanche, elles ont augmenté de 2,4% à cause du recours aux énergies fossiles,