Alors que Shell s'apprête à entamer une campagne de forages exploratoires au large de la Guyane, six organisations écologistes sonnent l'alerte. France Nature Environnement, Greenpeace, Oceana, le WWF, Surfrider Europe et l'organisation guyanaise Sepanguy s'étonnent notamment du fait que Shell ait obtenu une autorisation, puisque le permis d'exploration Rhône-Maritime, au large de Marseille, n'a pas été renouvelé en avril en raison de risques pour l'environnement. «Est-ce que cela signifie que les côtes guyanaises comptent moins que les côtes de Provence ?» s'interroge Nicolas Fournier, coordinateur d'Oceana à Bruxelles.
Ultraprofonds. Après l'annonce, en septembre, de la découverte d'un gisement de pétrole à environ 150 kilomètres au large de Cayenne, Shell, l'opérateur du consortium (dont il détient 45%) formé avec le groupe français Total (25%) et le Britannique Tullow (27,5%), a décidé d'entamer une campagne de forages exploratoires ultraprofonds.
Jeudi, lors d'une audition devant la délégation à l'outre-mer du Sénat, le président de Shell France, Patrick Roméo, a annoncé que le bateau avec lequel les forages seront effectués était «en route pour la Guyane», et qu'il devrait arriver sur place «mi-juin». Le premier des quatre forages visera, selon lui, à évaluer le gisement découvert l'an dernier. Il a défendu les opérations en Guyane en les inscrivant dans la recherche de nouvelles ressources. «La demande énergétique va énorm