L’avion solaire Solar Impulse a décollé mardi à l’aube de Madrid, où il avait été bloqué pendant dix jours à cause du vent, à destination de Rabat pour sa première tentative de vol reliant deux continents.
L’avion, piloté par le Suisse Bertrand Piccard, co-fondateur du projet, a décollé de l’aéroport de Madrid-Barajas, presque en silence, à 5h22, puis a mis le cap sur le sud de l’Espagne.
L’avion en fibre de carbone, qui n’utilise aucun carburant, est mû par quatre moteurs électriques, d’une puissance de 10 CV chacun, alimentés par 12 000 cellules photoélectriques couvrant son immense aile.
L'énergie est stockée dans des batteries, ce qui permet à l’avion de voler la nuit.
Solar Impulse a l’envergure d’un Airbus 340 (63,4 mètres) mais ne pèse que 1 600 kg, soit le poids d’une voiture moyenne.
Au lever du soleil, une caméra embarquée à bord de l'avion a diffusé les images des vallées situées au sud de Madrid.
«Pendant une heure, j'ai eu une pleine lune à ma droite et le lever de soleil à ma gauche, c'est absolument magique. J'avais toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, dans le ciel et aussi à terre», a raconté Bertrand Piccard, joint au téléphone par l'AFP.
«Le but n'est pas d'utiliser l'énergie solaire pour les avions normaux», a-t-il expliqué. «Le but est plus de prouver que l'on peut atteindre des objectifs incroyables, presque impossibles avec des technologies nouvelles, sans carburant, et faire prendre conscienc